Le peuple du rève

Publié le par Kormin

Le peuple des Senoï fut découvert dans les années 30, par Pat Noone et Kilton Stewart.  Ce peuple de Malaisie comptais environs 12 000 membres, répartient en petites communautés de 50 à 100. Ils vivaient de la chasse à la sarbacane et d'un peu de culture vivrière: maïs, manioc... Un artisanat concentré sur le bambou, de la pèche. Profil presque typique des tribus d'Amazonie.

Mais la particularité de ce peuple était les rèves.

La société entière était organisé autours des rèves. Aux enfants, dés leur plus jeune age, on leur apprend à maitriser leurs rèves, à en faire des rèves lucides. Ainsi, ils sont capable de se souvenir de ce qu'ils ont révés, mais aussi de transformer ces rèves selon leur bon vouloir.

Tous les matins, les Senoïs se rassemblaient, et l'un après l'autres, ils se racontaient leur rève. Cela débutait au déjeuner, en famille, où chacun racontait ses escapades nocturnes, qui seront commentées et analysées par tout le monde. On poursuivait ensuite au Conseil du village, afin de continuer l'étude et l'interprétation du rève et en tirer les conclusions. Si celles-ci concernaient tous les villages, alors tout le monde se fédérait autours de ce projet commun.

Ainsi, si l'on révait d'un ennemi, il fallait, la nuit suivant, le battre et le vaincre, mais toujours de façon loyal, et en essayant de s'en faire un allié en demandant un présent onirique pour concrétiser l'alliance. Et si l'adversaire persiste, on peut faire appel à des amis oniriques, peut être d'anciens ennemis, pour venir à notre aide.  De même pour les relations sexuelles: il fallait allez au bout, et remercier ensuite son/sa partenaire d'un cadeau. L'envol était le rève le plus convoité, car il permettait de découvrir des contrés lointaines et d'en ramener les fruits exotiques. Si on révait d'une chute, il fallait pouvoir la transformer en vol plané. Si on trouvait de la nourriture, il fallait la partager avec les autres personnages oniriques.

C'est à partir de ces rèves que les Senoï tiraient leurs activités économiques ou artistiques. Gràce à leur rèves, ils trouvaient assez de créativité pour en tirer des poèmes, des chants, des sculptures, ou des peintures, les adultes aidant les plus jeunes à fabriquer les objets ou ustensiles apparu la nuit, pendant que d'autres se consacrent à la créations des costumes, des danses ou des chants qu'ils ont entendu.

 Toute leur société tournait autour, et ils ignoraient les cauchemards, les névroses ou les psychoses. Ils étaient également non violents. Ils étaient un peu comme une société idéale: pas de maladie, pas de crime, pas de tristesse, pas de désoeuvrement, pas de solitude, pas de frustration. Ils étaient, en quelque sorte, parvenu à créer une société idéale en construisant leur propre bonheur jour après jour.

 Photos: Karl Christiansen et Dream Network Bulletin

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